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JAZZ

Quand ta musique sent fort en rythmant la cadence,

Je tombe à genoux, pour mieux t’entendre à l’intérieur,

Là où ton cœur se mêle à mes odeurs,

Tu me prends puis m’attrapes comme un voleur.

Lentement, comme une voix qui rejoint mes tréfonds,

Lascif, tu montes en moi, me retiens  tel un gourou.

Je me laisse prendre dans ta toile au-dessus du vide.

Sans permission, tu m’emportes loin, dans ton étrange ailleurs.

Là où les sens donnent le vertige, au bord de l’abîme,

De ma vie qui se voudrait débridée, retournée, à l’envers.

Comme un long ruban qui défile à l’infini, tu t’allonges,

Sur mon corps qui n’est plus qu’une barque qui tangue.

Tu montes en moi, je ne sais où,

Quelque part, entre mes hanches, là où il fait bon être,

Dans le soir qui s’étend sur un grand lit défait,

Le lit de la nuit, qui dans son creux,  me raconte ta chaleur.


Marie Gagnon


Photo : dominique-perreau.com

 
 
 

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